Avec la crise de l’énergie, les factures de ce boulanger explosent

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.

ÉNERGIE – Combien devront mettre la clé sous la porte ? La hausse des tarifs d’électricité et du gaz concerne tout le monde, mais pour les boulangers, la période est particulièrement difficile. Dépendants de leurs fourneaux, de leurs gigantesques pétrins et autres équipements énergivores, ces artisans reçoivent aujourd’hui des factures mirobolantes de leur fournisseur d’énergie.

Un peu partout en France, des boulangeries assurent être menacées de fermeture. Ces petites ou moyennes entreprises s’adaptent comme elles le peuvent, en augmentant le prix des produits (et parfois de la baguette) ou en éteignant les fourneaux plus tôt dans la journée. Sur Facebook, une « Journée de deuil national des artisans boulangers » prévue le 25 octobre invite à baisser rideau le temps d’une journée, de manière à sonner l’alerte et rappeler que « les commerces de proximités sont vitaux ».

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Axel Houri, propriétaire d’une boulangerie à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a vu ses factures plus que doubler cet été, soit un montant de 2162 euros d’électricité pour le mois de juin, contrairement à 937 euros un an plus tôt (pour le même nombre de kilowattheure).

Au micro du HuffPost, le boulanger affirme appréhender les prochains mois. « On est complètement dans le flou. On ne sait pas où on va », s’inquiète-t-il. En colère contre les fournisseurs, l’artisan considère que ces derniers sont des « profiteurs de guerre », en référence à l’invasion de la Russie en Ukraine, qui influe sur les tarifs de l’énergie. L’entrepreneur explique aussi devoir jongler avec une inflation de ses matières premières (farine, oeuf, lait, etc.).

Une charte signée par les fournisseurs

Verreries, salons de coiffure, boucheries… Outre la boulangerie-pâtisserie, les nombreux secteurs nécessitant une importante consommation d’électricité sont en attente d’un coup de pouce face à cette inflation galopante.

Le 5 octobre, le ministre de l’Économie a donc reçu les fournisseurs à Bercy pour la signature d’une Charte visant à protéger les entreprises. Ces derniers s’engagent à faire une proposition commerciale si l’entrepreneur en fait la demande. De son côté, le ministre Bruno Le Maire a aussi annoncé un plafonnement du prix de l’électricité pour les producteurs, ce qui devrait permettre d’octroyer des aides aux entreprises et aux collectivités.

Dans la charte, les fournisseurs d’énergie ont notamment promis de prévenir les clients non éligibles au tarif réglementé de l’électricité « au minimum deux mois à l’avance » avant le renouvellement ou la fin de leur contrat.

Le ministre a prévenu que si des « comportements abusifs » subsistaient, ils seraient « sanctionnés », sur la base d’enquêtes de la Répression des fraudes et de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Pour aider les entreprises à mieux décrypter les offres, la CRE, le gendarme de l’énergie, publiera d’ailleurs dans les prochains jours sur son site internet un « prix de référence » de l’électricité, actualisé chaque semaine. Cette information ciblée sur les entreprises de moins de 250 salariés sera déclinée selon plusieurs profils de consommateurs professionnels. « Nous ne vous laisserons pas tomber », a promis le ministre de l’Économie à « toutes les entreprises », qui a rappelé l’existence d’une enveloppe d’aides de 3 milliards d’euros.à

À voir également sur Le HuffPost :

Vous ne pouvez visionner ce contenu car vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers. Si vous souhaitez visionner ce contenu, vous pouvez modifier vos choix.