La proposition de loi déposée par le député Renaissance Sacha Houlié dénonce une “discrimination entre deux catégories d’étrangers”.
Que dit le texte ?
Outre les critiques de Gérald Darmanin, la proposition de loi de vote des étrangers défendu par le député Renaissance (ex-LREM), Sacha Houlié a été également dénoncée par la droite et le RN. Le député de la majorité a déposé mardi une proposition de loi pour “accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales” à tous les étrangers, même non-européens. “Cette reconnaissance se fait attendre. Nous la devons pourtant à celles et ceux qui, bien souvent et depuis longtemps, participent au dynamisme de notre société”, est-il indiqué dans le texte. Le projet de loi défend également une “discrimination entre deux catégories d’étrangers”, rapporte Le Journal du Dimanche.
Une pluie de critiques
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a pas tardé à réagir en se disant “fermement opposé à cette mesure”. A droite, les critiques se sont également multipliées notamment de la part du député LR Éric Ciotti. Ce dernier a écrit sur Twitter qu’il s’opposerait “de toutes (ses) forces” à ce texte “grave et dangereux”. À l’extrême droite, le président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella a fait part de soin indignation dans un tweet. “Pendant que Gérald Darmanin agitait les médias sur l’expulsion (ratée) d’UN islamiste, les macronistes déposaient en douce une proposition de loi pour le droit de vote des étrangers”, a-t-il lâché en référence à la suspension par la justice de l’expulsion de l’imam Iquioussen. Dans son tweet, il dénonce également une “dépossession finale des Français de leur pays”.
Depuis 1992, les citoyens de pays membres de l’Union européenne étaient les seuls à pouvoir voter aux élections municipales. Sacha Houlié veut lever cette condition par la proposition de loi qu’il dépose à titre personnel. “La France enrichirait son modèle d’intégration et ferait aussi refluer les revendications communautaires qui se nourrissent de la marginalisation”, a-t-il argumenté.
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